Le système ventilatoire est un levier de performance prépondérant, au même titre, que le système cardio-vasculaire ou le système musculaire.
Aujourd’hui, il ne fait plus débat chez les spécialiste et devient consensuel dans sa relation étroite avec l’augmentation de la performance.
Baisse du coût énergétique global
Meilleure resaturation en oxygène
Amélioration de l'extraction de l’oxygène
Néanmoins, pour optimiser ce levier, outre le fait d’utiliser la bonne stratégie ventilatoire, en fonction de l’intensité de l’effort et de sa durée, il y a lieu d’avoir la capacité de soutenir cette stratégie….
Au centre du jeu, les muscles du système ventilatoire
Ils sont tours à tours discriminants dans certains domaines d’intensités en fonction des spécificités de la ventilation et de sa fréquence
Fréquences ventilatoires comprises entre 15 et 25
La force des muscles expiratoires va être mise à l'épreuve lors de ces fréquences ventilatoires plutot situées dans le domaine d'intensité "faible" à une partie de celui dit "modéré" (Easy domain, Moérate domain) car on ne va pas pouvoir bénéficier de l’effet rebond ou d’une autre composante assimilable à de la pliométrie qui nous permettent d’utiliser une certaine forme d’inertie et d’élasticité du diaphragme (article ici)
Car, à mi chemin du volume pulmonaire total, lorsque les poumons sont partiellement vidés, la diminution de la pression interne des poumons rend l'expiration plus difficile.
À ce stade, une force expiratoire accrue est nécessaire pour expulser efficacement l'air jusqu'au vidage total (hormis volume résiduel)
La puissance et la capcité des muscles inspiratoires lors de ces fréquences-ci n’est pas discriminante
Mais la force des muscles expiratioire, oui !
Cela souligne l'importance de la force des muscles expiratoires dans cette plage de fréquence ventilatoire.
Ainsi, la force expiratoire devient un élément clé pour assurer une expiration efficace et complète, permettant de maintenir un échange d'air optimal dans les poumons.
On ne peut remplir nos poumons avec de l'air riche en oxygène si ces derniers n'ont pas été préablement vidés sur le cycle précédent
Il apparait donc assez logique quand au recours à l'utilisation du FEV1 ou VEMS1 pour la détermination de volume courant idéal (i Tv) .
Fréquences ventilatoires comprises entre 30 et 40
Là où la force des muscles expiratoires était un aspect d’important pour des fréquences ventilatoires (Rf) de 15-25, on passe ici sur un autre aspect de sollicitations ou nous trouvons une plage d'effort allant du milieu du domaine d'intensité "modérée jusqu'à la zone de transition vers le domaine sévère.
A ces intensités-ci, l'efficience de la ventilation sera moins liée à la force des muscles ventilatoires, mais plutôt à leur endurance, à leur capacité de contraction et d’alternative des cycles inspiration-expiration.
La capacité inspiratoire commence à devenir importante car le temps alloué aux cycles inspirations/expirations sera compris entre 1,5 et 2s (3,5 à 4,5s sur Rf 15-25)
Fréquences ventilatoires comprises entre 45 et 60
Les sollicitations engendrant ces fréquences ventilatoires se trouvent dans la zone du domaine d'intensité sévère, soit au dela de la puissance critique
Ici, clairement, la capacité inspiratoire va devenir discriminante, car le temps dont nous disposons pour inspirer est de plus en plus court et va passer sous les 1s
La force des muscles expiratoires redevient très importante pour expirer et expulser le plus rapidement possible le volume d’air que nous venons d’inspirer.
La force, mais aussi l’endurance des muscles ventilatoires est prépondérante dans cette phase-ci
Il y a deux facteurs discriminant
la capacité inspiratoire
la capacité de vitesse de contraction expiratoire également et son endurabilité
Conclusion:
Optimisez sa fonction ventilatoire necessite a minima 2 aspects fondamentaux:
Comprendre et appréhender au mieux la meilleure stratégie ventilatoire en fonction de l'effort à l'instant T, en tenant compte de T-1 et de T+1
Avoir la capacité de soutenir une stratégie ventilatoire dans la durée grâce à un travail complet et profond de l'aptitude des muscles ventilatoires comme nous venons de la voir dans l'article ci dessus .
Les gains de performance obtenus en optimisant ce levier de performance sont très importants grace à la baisse du cout énergétique global, lui-meme lié a la dimuation du cout du réflexe metabolique respiratoire ajouté à une meilleure utilisation de l'oxygène.
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