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Inédit.........Le volume courant idéal ou plutôt Les Volumes courants Idéaux à l'effort

cyrilricci

Dernière mise à jour : 9 nov. 2024




Le système ventilatoire
Le système ventilatoire


L'étude des réponses physiologiques à l'exercice, notamment à travers des protocoles incrémentaux tels que le test triangulaire, a depuis longtemps révélé l'existence de trois domaines d'intensité distincts, délimités par les seuils ventilatoires.



Cette gradation progressive, passant d'un état de stabilité à un état d'instabilité jusqu'à atteindre la consommation maximale d'oxygène, s'avère cruciale pour l'identification des volumes courants optimaux durant l'effort.



Cet état de transition progressive du corps, d’abord stable, puis dérivant vers un état instable pour arriver à sa consommation maximale d’oxygène, va nous servir de repères pour identifier les volumes courants idéaux à l’effort.


La quête des volumes courants idéaux s'appuie sur l'analyse de près de 250 exercices profilés et monitorés, en l'absence, jusqu'à ce jour, d'études exhaustives sur le sujet.


Malgré cette limitation, le corpus d'analyses accumulé confère une confiance relativement élevée dans l'approche globale adoptée et dans la fiabilité des valeurs normatives proposées.


Dans cet article, nous ne develepeorns pas les raisons pour lesquelles le volume courant influence la performance dans son ensemble, notamment grace à l'amelioration de l'extraction de l'oxygène et la reduction du cout énergétique à l'effort.


Je vous invite, et conseille vivement pour ce faire, à lire l'article que j'ai écrit sur les stratégies ventilatoires (lire ici)



Pourquoi dit-on "les volumes courants idéaux" au pluriel ?



Force est de constater que, nonobstant une documentation parcimonieuse, un consensus émergeait autour de certaines valeurs, spécifiquement 75% à 80% du VEMS (Volume Expiratoire Maximal par Seconde), tel qu'évalué lors d'une spirométrie.


Cette méthode, bien que révélatrice, montre ses limites sur l'ensemble du spectre de l'effort.


Notamment, au-delà du second seuil ventilatoire (SV2) et des variations physiologiques associées, il devient impératif de contextualiser le volume courant idéal.



Prenons un exemple :


Au repos, avec une fréquence ventilatoire à 10 par minute, le cycle ventilatoire complet prend 6s, soit environ 3s pour l'inspiration et l'expiration.


Avec l'augmentation de l'effort, la fréquence ventilatoire s'accroît de façon linéaire pour répondre à l’augmentation de la production de CO2, et ceci, afin de garder une pression partielle stable assurant l’équilibre homéostatique.


Puis, à l’approche de cette zone de transition qui nous projette dans le domaine d’intensité sévère, il est commun de trouver des fréquences ventilatoires comprises entre 38 et 45, qui sont souvent associées aux seuils ventilatoires 2 pour un très grand nombre d’athlètes.


Au-delà de cette zone, nous entrons dans le domaine d’intensité sévère et la fréquence ventilatoire n’aura de cesse de dériver jusqu’à 75 pour certains.



Prenons alors pour exemple, une Rf de 50.


Cela nous donne donc 1.2 secondes par cycle ventilatoire (inspiration + expiration), ce qui équivaut schématiquement à 0,75s pour l’inspiration et 0,45s pour l’expiration.


Le facteur discriminant n’est donc plus celui de l’expiration, mais plutôt celui de l’inspiration, car nous allons disposer de moins d’une seconde pour l’effectuer.


Il apparaît donc nécessaire, et presque impérieux, de prendre pour repère la capacité inspiratoire (le fait de privilégier le temps d’inspiration va favoriser la potentialisation de l’effet Bohr et, par ricochet, de l’effet Haldane).


En augmentant graduellement la fréquence respiratoire, on va plus affecter en pourcentage la durée de l’inspiration que celle de l’expiration…


Cette inspiration devra être, quelle que soit quasiment la place dans laquelle on se trouve à partir du milieu du domaine d’intensité modérée, supérieure à l’expiration.


Il faut néanmoins nuancer légèrement cela pour les personnes ayant déjà une stratégie ventilatoire ou effectuant un entraînement ventilatoire.


Ces derniers pourront bénéficier d’une balance équilibrée entre inspiration et expiration jusqu’a parfois 30% à l’intérieur du domaine d'intensite modéré (Z3)


Avant de vous donner les nouvelles valeurs et repères pour déterminer le volume courant idéal au-dessus de la puissance critique I TvR, Il est essentiel de spécifier encore quelque chose.


Il va falloir dissocier les valeurs normatives en fonction la modalite dans laquelle l’effort est réalisé, (porté ou non porté).


Cette distinction est très importante eu égard à la fonction de stabilisateur du tronc, opéré par le diaphragme, principal muscle de la ventilation.





Le volume courant idéal bike



  • Volume courant idéal sous Sv2 (i Tv) : de 75-80 a 85%  fev1


  • Volume courant idéal au dela de la puissance critique (i TvR): 67-70 a 73% debit inspiratoire


Il est à noter que la posture, comme celle adoptée en danseuse en cyclisme, sans un entraînement ciblé, peut impacter la capacité à maintenir ces volumes courants idéaux, les rapprochant des valeurs observées en course à pied.



Le volume courant idéal en course à pied




  • Volume courant idéal sous Sv2 (i Tv) : de 74-78 a 82% fev1


  • Volume courant idéal au dela de la puissance critique (i TvR): 64-68 a 70% debit inspiratoire


Un travail spécifique est à apporter dans certaines conditions comme la course en descente ou la Force de réaction du sol est supérieure


Le gainage et le maintien du buste deviendra un enjeu influent la performance globale en soulageant le diaphragme de son role de stabilisateur du tronc au profil de celui prépondérant qu'il joue dans la ventilation.



Quels enjeux derrière cela ?



L'enjeu sous-jacent pour le corps demeure toujours le Volume Total (Ve).


Exemple:

Ve de 120 L, avec Tv de 3L et Rf de 40

Ve de 120 L, avec Tv de 4L et Rf de 30


A volume total égal, nous serons plus efficient avec un Volume courant supérieur


Cependant dans le continuum de la plage des domaines d'intensités, selon la variabilité et la durée de cet effort (continu ou stochastique avec récupération complète ou incomplète), l'optimisation de la performance va résider dans le fait d'utiliser le meilleur ratio entre Volume courant, fréquence ventilatoire, et, parfois en alternant les focus sur l'un ou l'autre, mais de façons ponctuelles



Le BUT:


  • Optimiser l'extraction de la fraction d'oxygène


  • Abaisser le Cout du réflexe métabolique repsiratoire


  • Diminuer la perception partielle de l'effort (RPE) au niveau du ressenti "cardiaque"

On considère que nous pouvons distinguer 3 type de ressentis (ventilatoire, cardiaque, musculaire)

Le focus ventilatoire permet de baisser fortement le RPE cardiaque et de façons globales, la perception de l'effort en général


  • Allonger la durée d'efficience des muscles ventilatoires (sur les épreuves mi-longues à longues ou non portées ).



Comment faire ?:


Corréler sont profil de puissance (vitesse) eux memes déjà associés à son profil physiologique (domaines d'intensités, seuils ventilatoires) avec un Profil Ventilatoire


Ensuite, il y aura lieu dans un 2ème temps de savoir manipuler ce dernier (profil ventilatoire) en fonction de la sollicitation (Durée effort, intensité, répétitions, durée récupération ....)


On parle donc de Stratégies ventilatoires à l'effort...





Un profil ventilatoire à la manière d'un profil de Puissance...




Comme vous avez un profil individualisé de vitesse ou de puissance, désormais il est , non seulement possible, mais surtout essentiel de déterminer votre Profil Ventilatoire



Le profil ventilatoire consiste:


  • Déterminer ses volumes courants idéaux, i Tv / i TvR par modalité

  • Définir la fréquence ventilatoire critique

  • Calculer les zones optimales de ventilation en fonction de votre effort



Exemple succinct d'un profil ventilatoire
Exemple succinct d'un profil ventilatoire




Conclusion:


La recherche des volumes courants idéaux s'inscrit dans une quête permanente d'optimisation de la performance athlétique, soulignant l'importance cruciale de comprendre et d'adapter la ventilation en fonction des différentes phases de l'effort.


La distinction entre les modalités (portées, non portées), ainsi que l'ajustement précis des volumes courants en fonction notamment du Seuil ventilatoire 2 et au dessus de ce dernier, révèlent la toute la complexité ainsi que la finesse requises pour atteindre une ventilation efficace au service du cout énergétique global (muscles impliqués + réflexe métabolique respiratoire)


Une approche individualisée, prenant en compte les spécificités physiologiques de chaque athlète, demeure la clé pour exploiter pleinement le potentiel ventilatoire et, par extension, améliorer les performances.


Ce travail minutieux, alliant théorie et pratique, éclaire sur l'interdépendance entre la capacité ventilatoire et la capacité à soutenir des efforts de haute intensité, offrant ainsi un nouveau palier vers l'excellence sportive.


En résumé, la modulation et le maintien du volume courant idéal à l'effort , adaptés aux différents domaines d'intensités ainsi qu'au phases de l'exercice et aux modalités spécifiques, joue un rôle clé dans l'optimisation de la performance.


Vous souhaitez aller plus loin et déterminer:


  • Votre profil ventilatoire complet


  • Etablir une stratégie ventilatoire spécifique et optimale pour votre objectif ou votre pratique......


En résumé, améliorer, optimiser vos performances SANS vous entrainer plus dur...


Profil de Puissance corrélé au Profil ventilatoire
Profil de Puissance corrélé au Profil ventilatoire



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